Ils étaient des milliers ce mercredi 6 novembre, venus de toute la France, à manifester dans les rues de Paris. Le cortège a eu comme point de départ le parvis de la gare de Montparnasse et s’est terminé devant le ministère de la Santé où les représentants syndicaux ont été reçus.
La source de leur mécontentement : une disposition du projet de loi d'avenir de l'agriculture restreignant la délivrance de certains médicaments par les praticiens.
Ce projet de loi doit être présenté le 13 novembre au Conseil des ministres, mais les paragraphes concernés n’en feront finalement par parti.
En effet, la ministre de la Santé, Marisol Touraine et le ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll ont annoncés lundi le retrait de cette disposition dans le projet de loi.
Mais les vétérinaires, accompagnés d’ASV (Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire) et d’étudiants en école vétérinaire, ont tout de même tenu à manifester ce mercredi, afin de démontrer leur capacité de mobilisation. C’est également "Un avertissement au pouvoir législatif. On ne touche pas impunément à l'honneur, la dignité et la respectabilité des vétérinaires par des procédés de félons qui contrastent avec un climat de confiance qu'il convient d'adopter avec une profession indépendante et responsable" comme l’a déclaré Michel Baussier, président de l'Ordre national des vétérinaires.
La semaine précédente, une campagne de sensibilisation à ce sujet avait été menée par le Syndicat National des Vétérinaires d'Exercice Libéral (SNVEL, qui représente environ 40% des cabinets libéraux). Un site dédié a été créée www.stop-marisol-touraine.com sur lequel les internautes pouvaient signer la pétition contre cette disposition du projet de loi. Près de 65 000 signatures ont été recueillies.
